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Gilles Tchianga, de la craie au tablier de cuisine

Après avoir enseigné au secondaire durant sept ans à Toronto, Gilles Tchianga a troqué sa craie pour son tablier de cuisinier. Le fondateur de l’entreprise agroalimentaire Taltis Foods partage désormais un entrepôt, avec divers artisans de l’industrie, où il prépare des produits en conserve aux saveurs de sa terre natale, l’Afrique.

« J’ai des boissons à base de baobab, d’hibiscus, de piment […]. La sauce jollof est virale […] nous avons enregistré beaucoup de ventes et nous en sommes très fiers. » Gilles Tchianga, fondateur de Taltis Foods.

Stella Antonio est une cheffe cuisinière originaire des Philippines. Elle affirme parfois utiliser les produits de M. Tchianga. Je me considère comme une Torontoise multiculturelle, donc j’utilise une grande variété de produits et ceux-là se marient très bien à certaines recettes philippines, dit-elle.

Avant d’immigrer au Canada en 2008, M. Tchianga a étudié en Italie où il a obtenu une maîtrise en science et technologies des aliments. C’est le gaspillage alimentaire, dont il a été témoin très jeune, qui l’a poussé vers cette formation.

Mon papa avait l’habitude de louer des terres que nous cultivions pour produire nos propres aliments, raconte-t-il. Cependant, une bonne partie de ses récoltes était perdue à cause d’une mauvaise conservation, se souvient l’homme qui a plus tard tenté de ramener son expertise dans son pays d’origine, le Cameroun. Des obligations familiales l’ont ensuite mené vers l’Ontario.

Passage à la télévision

  1. Tchianga a récemment participé à l’émission Les dragons, présentant des gens d’affaires à succès et des entrepreneurs ambitieux en quête d’investisseurs.

Ses produits ne sont pas passés inaperçus. J’ai brisé la glace, dit-il joyeusement. Ce sont donc des milliers de dollars qui seront injectés dans son projet.

De plus, de grandes chaînes d’alimentation ont fait appel à lui. Depuis lors, nous sommes sur la liste de Sobeys. Loblaws et Farm Boy nous ont aussi dit qu’ils sont intéressés, raconte-t-il fièrement.

L’entrepreneur affirme qu’il lui a été difficile de convaincre la clientèle première de ses produits. La communauté africaine n’est pas habituée à l’utilisation des conserves, dit-il.

« Il y avait beaucoup de réticences. Ils étaient convaincus qu’il y avait plein de produits chimiques à l’intérieur [des conserves]. »

— Une citation de  Gilles Tchianga, fondateur de Taltis Foods

Pour arriver à convaincre sa communauté, M. Tchianga a organisé des installations invitant le public à goûter gratuitement ses produits. Il raconte que les gens étaient surpris. Ensuite, eux aussi faisaient connaître le produit.

La participation à des marchés alimentaires et des festivals afro-caribéens a aussi augmenté sa notoriété.

 

La Rédaction

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