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Keurby, la nouvelle « princesse » de l’humour au Burkina Faso

Dans la peau d’une enfant de 07 ans, elle déverse le quotidien de sa famille sur la scène. Elle épouse si bien ce personnage qu’on aurait du mal à croire que ce n’est pas sa véritable personnalité. Komi Farida Keurby alias Princesse Keurby, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une nouvelle pépite du monde de l’humour au Burkina Faso. Elle dévoile sa passion pour l’humour en répondant à quelques questions.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis mademoiselle Komi Farida Keurby. Je suis étudiante en master Comptabilité, contrôle et audit, humoriste et j’entreprends dans la restauration. J’ai une entreprise d’amuse-bouche locaux dénommée « les délices de chez nous ». Nous faisons la transformation de produits comme les croquettes, le sésame, le teedo,  les chips,  et bien d’autres.

Parlez-nous de vos débuts dans l’humour.

C’était en 2020-2021 où j’étais passionnée par la mode. Je me suis donc lancée dans le mannequinat et quelques temps après je me suis lancée dans le cinéma. Un jour, un réalisateur m’a envoyé l’affiche d’un casting. Je suis allée participer, j’ai été retenue et après ils nous ont dit que c’était pour former des filles au métier d’humoriste. C’est de là que tout a commencé.

D’où est venu ce surnom Princesse Keurby ?

Keurby c’est mon prénom, princesse est venue du fait que je voulais donner l’image d’une petite fille. Quand on dit princesse, on voit une petite fille. Du coup, je me suis dit pourquoi ne pas joindre princesse à Keurby, là même si Keurby s’avère difficile à prononcer dans la  bouche, il y a princesse, et quand on tape princesse on voit immédiatement Keurby.

Pourquoi précisément le personnage d’une fillette de 07 ans ? D’où est venue l’inspiration ? Et quel est le message que vous transmettez ?

Quand j’ai commencé l’humour, j’incarnais une jeune fille noire qui se croyait dans la peau d’une blanche. Les premiers sketchs ont donné mais par la suite c’était difficile de trouver des sujets pertinents pour faire rire les gens. Ensuite, j’ai eu un moment de pause et quelque temps après, lors d’une répétition, l’idée m’est juste venu en tête, je me suis dit pourquoi ne pas faire quelque chose que je fais tous les jours.

Dans la vie courante, j’aime être chouchoutée, j’aime me comporter comme une enfant et chaque fois on me le répète. On me dit « tu penses que tu es une enfant de 07 ans ou bien ». Donc je me suis dit, pourquoi ne pas incarner le personnage d’une enfant, vu que c’est ce que je fais le mieux et une ami m’a proposé d’écrire un sketch et ça a vraiment donné. Je lui dis merci pour cela et c’est de là qu’est partie l’idée d’incarner le personnage d’une petite de 07 ans.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine en tant que jeune femme humoriste ?

La première difficulté c’est avoir des scènes. Ici au Burkina ce n’est pas évident. Il faut s’approcher des grands,  il faut s’approcher des professionnels, il faut forcer, il faut quémander des scènes.

Ensuite, il y a la formation. On n’a pas l’expérience donc il faut toujours vérifier si ce qu’on écrit est bien, si ça arrive à faire rire les gens. Il faut s’approcher des aînés, demander leurs conseils et recueillir leurs remarques pour s’améliorer.

Quelle a été votre plus belle scène ?

Ma plus belle scène c’était au CENASA lors d’une prestation de Génération 2000, papa Michou et papa  Joanes. On m’a demandé si je voulais jouer et j’ai dit oui. Comme avant toute prestation, j’étais stressée mais je me suis dit : « toutes les fois que tu as joué les gens ont aimé, j’ai eu tout le temps des gens qui étaient là pour moi, pourquoi ne pas me donner, ça va marcher ».

Les gens étaient présents, il y avait une grande foule. Dès que j’ai fait mon entrée sur la scène, ils ont commencé à rire. Il y avait même mon formateur qui m’a envoyé un message, il y a eu des aînés du milieu qui ont dit « tu as vraiment quelque chose en toi, il faut l’exploiter », mes formateurs, mes amies et mes collègues humoristes m’ont dit la même chose et ça m’a vraiment touchée.

Qui est votre inspiration dans le domaine ?

Je m’inspire toujours des meilleurs mais plus particulièrement de Moussa petit sergent et El présidente.

Est-ce que vous préparez bientôt un one woman show?

Peut-être dans un ou deux ans parce que je n’ai pas trop de visibilité actuellement. Je me dis que je dois d’abord bosser pour réussir à entrer dans la tête des gens, me faire apprécier, faire apprécier ce que je fais et après cela viendra l’idée de faire un one woman show.

Comment conciliez-vous vos études, l’humour et le titre de deuxième dauphine Miss Eben ?

Tout vient naturellement je ne fais pas d’effort en fait ce ne sont pas des occupations qui m’empêchent de poursuivre mes études ou de jouer mon rôle de deuxième dauphine de Miss Eben.

Tout vient naturellement. Le matin par exemple je vais travailler, le soir je vais à l’école et généralement les activités pour Miss Eben c’est le weekend, donc ça ne me demande pas trop, ça ne me fatigue pas d’autant plus que c’est ce que j’aime faire.

Comment ça se passe dans votre métier d’humoriste ? Êtes-vous satisfaite de vos premières expériences ?

Princesse Keurby : Je suis très satisfaite je peux le dire. J’ai toujours eu le soutien de mes collègues des formateurs et tout, après chaque prestation on me dit : « princesse Keurby tu as vraiment assuré » et ça, ça fait très plaisir. Je suis satisfaite de mes premières expériences et c’est ce qui me donne la force d’aller de l’avant, de bosser et de faire carrière dans le métier.

Quelles sont vos aspirations dans le métier ? Quels sont vos projets à court et long terme ?

Sur le court terme déjà je compte me faire mieux connaître, avoir une plus grande visibilité, faire des vidéos, animer mes pages et comme je le disais vraiment entrer dans la tête des gens et leur faire d’eux mes princesses Keurby.

La Rédaction

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