Considéré comme l’une des stars mondiales du rugby actuel, le troisième ligne sud-africain Siya Kolisi s’est engagé avec le Racing 92 jusqu’en 2026. Champion du monde en titre, il rejoindra ce club de la périphérie parisienne après la Coupe du monde 2023, qui se déroulera à l’automne en France.
Le Racing 92 a annoncé, mardi 3 janvier 2023, avoir trouvé un accord avec l’un des meilleurs joueurs du monde au poste de troisième ligne, Siya Kolisi, âgé de 31 ans. Il était le capitaine de la sélection d’Afrique du Sud lors du Mondial-2019 remporté par les Springboks et évolue depuis 2021 au sein de la franchise sud-africaine des Sharks.
« Cette signature s’inscrit dans un accord plus large de collaboration sur le long terme entre les clubs du Racing 92 et des Sharks, où chacune des parties a consenti des efforts financiers », a indiqué le club parisien dans un communiqué, sans donner plus de détails sur le montant de la transaction.
« La signature de Siya Kolisi conforte les ambitions du Racing 92 et va offrir à nos supporters un spectacle de haut niveau à Paris La Défense Arena. Sa culture profonde de la victoire et son leadership naturel font de lui un très grand joueur qui se double d’un homme profondément humaniste », a estimé Jacky Lorenzetti, le président du conseil de surveillance du Racing 92.
Ce joueur très engagé en faveur de l’éducation et de la cohésion sociale, notamment par le biais de la fondation Kolisi, a été le premier capitaine noir de l’Afrique du Sud. Il compte actuellement 61 sélections chez les Springboks, avec lesquels il a notamment joué quatre matches lors de leur récente tournée d’automne, dont la défaite face aux Bleus à Marseille (30-26).
L’envie de poursuivre ses actions de bienfaisance
« Je suis très enthousiaste à l’idée de rejoindre le Racing 92 après la Coupe du monde, un club visionnaire que j’ai toujours admiré (…). Le Racing 92 a de grandes ambitions sur le terrain mais également des projets sociétaux très encourageants, ce qui correspond à ma mission et à mes valeurs personnelles », a déclaré Kolisi dans un communiqué.
Le joueur s’est longuement exprimé dans un entretien accordé au quotidien sportif L’Équipe, qui était dans la confidence de sa signature. Il explique avoir depuis longtemps l’idée de découvrir la France et son Top 14, un championnat dans lequel il espère bien briller en apportant une « valeur ajoutée ».
Dans cet entretien, Kolisi explique aussi avoir l’espoir que le Racing 92 le soutienne dans son « action philanthropique » et ses activités de bienfaisance en Afrique du Sud. « Ça veut tout dire pour moi, parce que c’est mon lien avec mon pays. C’est aussi la raison pour laquelle je joue au rugby : je veux laisser un héritage même hors du terrain », déclare-t-il au quotidien sportif.
Originaire du township de Zwide à Port Elizabeth, il se bat notamment pour que des jeunes des quartiers déshérités puissent bénéficier, comme lui, d’une bourse ou d’une aide financière pour pouvoir étudier et pratiquer différentes activités sportives.
L’envie de gagner une nouvelle Coupe du monde
Siya Kolisi retrouvera notamment au Racing 92 un coéquipier sacré champion du monde en 2019, le pilier Trevor Nyakane. Avec sa venue, le club francilien poursuit sa stratégie de signatures de grands joueurs étrangers. Cela avait été le cas avec l’Irlandais Jonathan Sexton en 2014 ou l’Australien Kurtley Beale en 2018.
À ce jour, son plus gros transfert reste cependant la venue de l’ouvreur néo-zélandais Dan Carter en 2015. Avec lui, le Racing 92 a décroché son dernier titre, le Top 14, en 2016, lors d’une finale exceptionnelle organisée dans le stade du Camp Nou à Barcelone.
Depuis, le club dirigé par Jacky Lorenzetti peine à gagner un nouveau trophée, aussi bien dans le championnat français qu’en compétition européenne. Il dispose pourtant d’un budget confortable et possède des infrastructures uniques dans le rugby français, à l’instar de la salle Paris La Défense Arena, une enceinte ultramoderne qui permet la pratique de ce sport en intérieur.
Le Racing 92 compte sur Kolisi pour assurer le spectacle et redevenir champion. Un défi que le troisième ligne sud-africain se dit impatient de relever. Même s’il espère bien, avant de rejoindre son futur club, réussir à briller en France sous un autre maillot, celui de l’Afrique du Sud. « L’objectif, c’est d’essayer de gagner une nouvelle Coupe du monde avec les Springboks », explique-t-il dans L’Équipe. Car les Sud-Africains pourraient, à l’occasion de cette dixième édition de la Coupe du monde, gagner un quatrième titre et passer ainsi devant leurs grands rivaux néo-zélandais.
La Rédaction
