Née à Paris, d’origine sénégalaise, Awa Sagna est baignée dans le monde de la mode depuis ses 14 ans. Après une carrière pour Saint-Laurent, Cartier, Mugler à New York, Londres ou encore Milan, elle multiplie les expériences, notamment chez Groupon, puis Google avant de lancer son entreprise en 2019.
Elle nomme sa marque « Peulh Fulani », c’est avant tout un hommage à sa famille et sa tante Katouchat. « Ma tante était la première top model noire à défiler pour Yves Saint-Laurent dans les années 80, elle a beaucoup de grâce. Elle était surnommée la petite princesse » explique Awa Sagna. Le nom de sa marque est aussi un hommage à ses racines, une ethnie de l’Afrique de L’Ouest. « Les Peulhs est un peuple noble et fier, ils pratiquent l’artisanat. Ce sont d’excellents tisserands avec un goût prononcé pour l’esthétique du corps qu’ils subliment avec de tatouages qui magnifient leurs visages et leurs corps ». Une tradition qui a donc inspiré Awa pour créer ses premiers modèles de maillots de bain.
Des maillots de bain en bouteille plastique
Tous les maillots de bain sont fabriqués avec des bouteilles en plastique recyclées. « Elles sont collectées dans les océans. Broyées en Italie puis transformer en fibre et c’est avec cette matière que je passe dans une imprimante digitale pour faire mes imprimés ». C’est une marque métissé écologique et hybride « on est vraiment pour la valorisation des déchets et on peut faire de la haute gamme grâce à nos déchets ».
Le deuxième aspect de la marque : l’inclusion. Du S aux XL, mais il est possible aussi de faire son maillot de bain sur mesure sans augmentation de prix. « Je cherche d’ailleurs encore des mannequins avec surtout un seul critère : être bien dans ses baskets peu importe la taille ». Aujourd’hui, Awa Sagna aimerait lever des fonds pour ouvrir la première usine en France à Montpellier.
Une association solidaire
Awa Sagna a lancé aussi dans le même temps une association, La maison de l’Afrique. « C’est une association basée sur le mentorat. Une partie du chiffre d’affaires permet de former les femmes dans des métiers d’art et d’artisanat en Afrique notamment ». Le projet rayonne entre Montpellier, le Sénégal et Dakar et aide toutes les femmes à lancer leur projet d’entreprise.
La créatrice va désormais se consacrer à de nouveaux objectifs : une collection autour des pharaonnes qui sera prête en septembre, puis des maillots de bain pour les hommes.
La Rédaction
