Le jeune Tarek Dhouadi, résidant dans la wilaya de Tébessa en Algérie, a imposé son pinceau pour peindre de magnifiques tableaux, faisant ainsi un pied de nez au trouble du spectre de l’autisme qui l’accompagne depuis sa tendre enfance.
Le talent de cet artiste lui a même permis d’être le plus jeune et le plus distingué participant, parmi de nombreux artistes plasticiens, à la quinzième édition du Salon national des beaux-arts (28-30 mai à Tébessa).
L’autisme n’est visiblement pas un obstacle pour Tarek qui a volé la vedette à tous les autres participants du salon, mis sur pied par la maison de la culture Mohamed-Chebouki. Sa peinture reflète son intelligence et sa perspicacité, malgré les difficultés de communication sociale et en dépit d’un contact avec les autres pas toujours évident. Malgré sa scolarisation depuis plusieurs années au Centre psychopédagogique pour enfants aux besoins spécifiques de Tébessa, Tarek n’a pas tardé à se distinguer parmi le reste de ses camarades, a indiqué à l’APS le directeur de cet établissement spécialisé, Lotfi Zentari, admiratif devant les bons résultats scolaires du jeune homme et son penchant pour la culture, notamment les arts plastiques.
- Zentari a ajouté que l’entregent de Tarek, son doigté et ses aptitudes pour le dessin ont conduit les responsables du centre à l’orienter vers le Club de la créativité de la maison de la culture qui l’a accueilli et lui a donné l’occasion de «développer son talent sous la supervision d’un professeur spécialisé, lui permettant ainsi de participer au 15e Salon national des beaux-arts».
De son côté, Mohamed Dhouadi, père du jeune peintre, a indiqué que son fils, muni de stylos, se distinguait, dès l’enfance, par une prédisposition pour le dessin et la créativité. «Il passait, à la maison, le plus clair de son temps au milieu de feuilles de papier et de stylos, dessinant et imitant des calligraphies parfois compliquées», ajoutant que son fils arrivait à «achever des dessins toujours différents les uns des autres».
Pour lui, Tarek utilise le dessin et la peinture comme moyen de communication avec ses parents et son superviseur pédagogique du centre pour «exprimer ce qu’il ne peut pas dire à travers des écrits et des dessins». Il se démarque, a encore affirmé son père, par «une grande précision dansl’utilisation des couleurs qu’il parvient à coordonner et à harmoniser». Le directeur de la maison de la culture, Mounir Mouissi, a estimé, quant à lui, que le fait de donner la possibilité à ce jeune créatif de participer à un événement culturel de dimension nationale, «ne peut que l’encourager à continuer d’exprimer son talent et à le développer, à travers le dessin et la peinture, ce qui constitue aussi un soutien moral pour lui et ses parents».
Le même responsable a conclu en affirmant que les portes de la maison de la culture, ses ateliers dédiés à l’audiovisuel, à la photographie, aux arts plastiques, à la céramique, au théâtre et à d’autres activités sont «ouverts à tous».
A Rédaction