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Fatiha Zemmouri à la quête de la lumière

L’artiste contemporaine Fatiha Zemmouri prendra part à la la Foire internationale Art Dubai 2023. Elle présentera plusieurs œuvres utilisant différents matériaux à l’instar de la céramique, le charbon, le bois brûlé et la terre.

Fatiha Zemmouri est considérée comme l’une des artistes contemporaines incontournables au Maroc et dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Cette artiste exploratrice de la matière s’apprête à participer pour la 3ème fois à la Foire internationale Art Dubai 2023, prévue du 1er au 5 mars 2023. Représentée par la galerie le Comptoir des Mines, Fatiha Zemmouri présentera une exposition individuelle, basée sur ses différentes recherches artistiques autour d’un thème principal «la lumière». Elle montrera à cet effet plusieurs œuvres utilisant différents matériaux à l’instar de la céramique, le charbon, le bois brûlé et la terre. «Dompter les matériaux pour en faire jaillir la lumière est une quête perpétuelle qui la pousse depuis 2 décennies à expérimenter, modifier et façonner des œuvres d’art sophistiquées et radicales», lit-on dans le catalogue de l’exposition. Il faut dire qu’à travers une œuvre polymorphe, Fatiha Zemmouri mène une réflexion approfondie autour des notions de construction, déconstruction, régénération et transformation. Elle développe un travail élaboré où les phénomènes naturels (eau, feu, terre) et les matériaux tels que le bois, le charbon et la terre, tiennent une place essentielle.

«L’art de Fatiha Zemmouri est un rare exemple de la collaboration féconde entre le créateur et l’esthète exigeant, entre l’artiste et l’œil évaluateur qui l’habite. D’un projet à l’autre, la plasticienne mène un parcours où l’exercice artistique va de pair avec une constante réflexion autocritique, association qui assure une œuvre conjuguant la volonté d’audace à l’impératif de la mesure, le besoin de dépassement à un souci de cohérence», note la même source. Et d’ajouter que «depuis 1999, l’artiste multiplie les médiums comme ses expositions s’offrent sous des apparences très différentes de l’une à l’autre, mais l’ensemble affiche un solide dénominateur commun : un effet de santé ardente, d’infaillible maîtrise. Si les toiles, les installations ou les objets que façonne la plasticienne s’impriment aussi profondément dans la mémoire, c’est en raison de cette aura de prouesse qui les distingue : faire surgir autant d’esprit, de sensibilité et d’interrogations dans l’austérité de la matière».

A vrai dire, Fatiha utilise un vocabulaire abstrait pour mieux simplifier les formes de la nature, la fragilité et la minceur des matériaux employés donnent à son travail un caractère poétique. D’ailleurs son travail montré à l’Institut des cultures d’Islam dans le cadre de l’exposition «Zone franche» use de feuilles de tôle pour mettre en œuvre des cartes géographiques froissées qui donnent à lire le désenchantement provoqué par les murs érigés après la destruction du Mur de Berlin. La pierre géante exposée à la Biennale de Marrakech est déployée comme une métaphore de la psychose qui envahit une capitale européenne après une série d’insoutenables attentats terroristes. Quant à la dune de sable du projet «Réparer le monde», elle témoigne, à travers l’évocation du désert, de l’errance et du dépaysement des migrants.

 

La Rédaction

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